Ce weekend, je suis partie à la découverte de la Pointe avec Floriane. C’est là qu’elle travaille 6 mois de l’année, au Parc de … C’est l’un des rares endroits au monde où les tortues marines viennent se reproduire ! On peut les voir pondre pendant la nuit lors de la saison de reproduction (qui est finie maintenant).
Il y a un petit village (juste quelques cases) et un hôtel. Floriane connait quasi tout le monde ici et je peux vous dire qu’ils étaient contents de la voir !
En arrivant à la Pointe |
Au programme de ce weekend : discute, baignade, et le plus important, essayer le nouveau canoë gonflable de Floriane. Ce n’était pas difficile à gonfler (enfin, ce n’est pas moi qui l’ai fait, mais ça n’avait pas l’air trop dur). Avec une autre copine, Julie, nous l’avons amené à la plage et hop ! en route. Les africains que je connais ne savent pas nager pour la plupart et ils n’ont pas du tout l’envie d’aller dans l’eau, même pour se rafraichir. Ils sont fangs et ils disent qu’ils sont des hommes de la forêt. De ce fait, ils préfèrent les rivières et ils sont, osons le dire, un peu effrayés par la mer. Je me suis bien amusée un soir à leur raconter la légende qui explique pourquoi tous les Bretons savent nager. « Quand un enfant Breton nait, fille comme garçon, le père l’emmène à la côte la plus proche et le jete à la mer. S’il réussit à regagner le rivage, alors c’est un vrai Breton. S’il tarde à revenir, le père tourne les talons sans regret. L’enfant n’est pas digne de survivre. » Je sais, c’est assez terrible comme histoire et ce n’est pas bien d’inventer. Mais pour ma défense, les africains inventent tellement de choses que je peux bien me permettre une petite légende ici ou là. A ce propos, c’est marrant, mais tous les français que je croise ici sont Bretons…
Je reviens au canoë. C’était bien. Un peu le mal de mer à la fin et ça fait plus peur que sur une rivière à cause des vagues, mais c’est très amusant. On n’a même pas chaviré ! Le seul truc un peu embêtant, c’est le dégonflage. Ca prend du temps. Même avec la pompe qui dégonfle. L’eau de mer est tiède. On peut rester indéfiniment dedans. Quand on se baigne la nuit (ce qu’on a fait bien sur), on peut voir comme des petites étincelles dans l’eau. C’est le plancton qui réagit aux mouvements de l’eau.
Billes de bois échouées sur la plage. Très mauvais pour les tortues! |
Pas très intéressante photo, mais c'est juste pour dire que je suis toujours vivante. La, je suis en train d'essayer d'attraper un des nombreux petits crabes qui courent sur la plage |
Les crabes se cachent dans des trous. Celui là était énorme. |
Derrière l’endroit où on dormait, on pouvait apercevoir la forêt au loin. Avant ça, une heure de savane. J’aimerais aller dans la forêt un jour. Mais il faut y aller avec un guide. Et peu de personnes connaissent bien la forêt.
Savane, entre la plage et le village |
Batiment du Parc National |
Le dimanche soir, au moment de prendre la navette, le vent s’est levé. Gros orage. Tous les gens qui attendaient le bateau se sont repliés dans le bar de l’hôtel. On a fait de même et c’est là qu’on a rencontré un ami marocain de Floriane, Tarek (c’est comme ça que je l’entends), et qu’il nous a invité pour un tajine le soir même. J’avais l’habitude de dire une tajine, mais il m’a corrigée. Vu qu’il est du pays, je me sens maintenant obligée de dire « un ». Pourtant je préfère « une ». Enfin bon. Au bout d’une heure de pluie intense, l’orage s’est arrêté et on a pu prendre la navette. Pas de ponton ici. Il faut mettre les pieds dans l’eau pour entrer dans le bateau. Quand tout le monde est installé, il y a une distribution de gilets de sauvetage qui ne se ferment plus (je me demande alors quelle est l’utilité d’en porter un) et c’est parti ! On est rentré pendant la nuit. On pouvait voir les lumières de Libreville qui se rapprochaient. Et la lune. Et comme Bonne Maman, à chaque fois que je vois la lune, je pense à ma mère qui la voit aussi…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à me laisser un commentaire, ça me ferait super plaisir.