Mbolani: samedi 7 mai

C’est mon premier réveil au Gabon. 8h00 à mon réveil. Bonne heure pour se lever (je me suis rendue compte que bien plus tard que mon réveil était encore à heure française et que donc, il n’était que 7h00. Les gens me connaissant savent que je ne me serais jamais levée en sachant cela).

Il ne fait pas encore chaud. Je suis seule à la maison. Ma colloc est restée dormir chez son copain. Les chats m’attendent à la porte de ma chambre. Je prend une douche, me prépare un thé et m’installe à la table, dehors sur la terrasse couverte. Il fait bien moins chaud dehors que dedans et en plus, il y a une petite brise très agréable…

Je repense à mon arrivée hier. C’est drôle, mais j’ai l’impression d’être ici depuis une semaine déjà. Il y a juste mon inexpérience pour me rappeler que c’est loin d’être le cas. J’ai passé la journée avec Floriane hier. Je suis son bébé. Elle doit tout m’expliquer : comment fonctionnent les taxis, où chercher mon argent, comment s’appellent les gens au bureau, à quel bar aller ce soir, puis à quel resto aller manger. Je n’ai pas encore tout compris ni tout retenu. Je sais où j’habite, c’est le principal. Bas de Guégué. C’est le nom du quartier.

La maison est située presque en face de la mosquée, ce qui fait que hier, vendredi, c’était l’affluence et des voitures dans tous les sens. La maison est de plein pied. Trois chambres, deux salles de bain, un salon, et une cuisine. Un jardin tout autour. C’est tout simplement parfait. Floriane habite là. Elle est VP elle aussi. Et il y a Heather, une américaine (de Madison, Wisconsin !!) qui occupe la chambre de passage. On parle anglais et français ensemble, très bien pour ma pratique de l’anglais. Il y a 5 chats : une maman et ses chatons. L’eau est potable au robinet.

Le quartier est animé. Ce n’est pas si différent du Sénégal. Il y a le même genre de boutiques. D’un côté, il y a beaucoup de sénégalais à Libreville. Les piétons ne sont PAS prioritaires. Il vaut mieux être à l’aise dans ses chaussures et ses vêtements pour pouvoir faire des bonds d’un côté ou de l’autre afin de ne pas se faire écraser. Ne pas regarder que devant soi. Surveiller TOUTES les directions. Je pense que j’ai assez de quoi écrire sur la conduite et les taxis pour un autre article. Et je ne suis arrivée que hier midi.

Ici, les mauvaises herbes sont les manguiers, les papayers, les cocotiers et les hibiscus. J’arrive à la fin de la saison des mangues. Trop dommage. Ce qui est bien par contre, c’est que j’arrive pour le début de la saison sèche. Il va faire « froid » m’a-t-on dit. Et le ciel sera couvert de nuages. Donc je vais pouvoir m’habituer à une température un peu moins chaude pour me préparer à l’étouffement de la saison des pluies.

Il y a tant de choses à dire. Je ne risque pas d’être à court d’inspiration. A bientôt donc !