The Mamas and the Papas (16 juin)

L’autre jour, le copain de ma colloc est venu à la maison avec sa fille. C’est à cette occasion que j’ai compris pourquoi les Gabonais sont tous frères et sœurs. La petite est élevée parmi les femmes. Elles sont toutes ses mamans. Floriane et moi sommes aussi ses mamans. Elle nous appelle ainsi. On avait aussi un ami à la maison qu’elle a appelé papa.

Quand on s’adresse à un ainé, il est bien vu de l’appeler papa ou maman. Floriane le fait, moi pas. Je ne sais pas si ça viendra un jour.  Par contre, je me suis déjà fait appeler « ma fille » par un vieux monsieur.

Et puis les parents appellent parfois leurs enfants papa ou maman. Par exemple, si un garçon fait une bêtise, la maman peut lui dire « papa, ce n’est pas bien ! ». 

Je n’arrive pas à savoir si c’est une situation compliquée dans laquelle on ne sait plus qui est qui, ou si au contraire, c’est plus simple ainsi. Tout le monde est papa-maman.

Ici, les gens ont des enfants assez jeune. Disons qu’avoir 24 ans comme moi et ne pas avoir d’enfant, c’est plutôt rare.  Dans mes amis gabonais, qui approchent de la trentaine, tous ont des enfants. Mais ils ne sont pour la plupart pas mariés et ne sont plus avec le parent de leur(s) enfant(s). Ce n’est même pas une question d’éducation puisque j’ai rencontré une jeune fille qui vient de sortir de l’école des eaux et forêt et qui est maman.  Toutes ces situations me semblent compliquées, mais c’est assez normal pour eux. Et puis, on est bien pareil chez nous… à part qu’on se rend compte plus tard de l’envie d’avoir des enfants et de se séparer de son conjoint. J’ai regardé Persepolis hier (très beau dessin animé sur l’Iran). J’ai retenu une phrase de la grand-mère : « le premier mariage est fait pour préparer le deuxième ». J