vendredi 20 mai 2011

Les taxis

Une partie de ma vie est dorénavant liée aux taxis. Tout le monde se déplace en voiture dans LBV. Comme il n’existe pas vraiment de transport en commun, la majorité des gens utilise le taxi. Ah les taxis… Tout un monde. Je suis toujours en apprentissage.

[Petit aparté : je suis en train d’écouter Georges Brassens, la non-demande en mariage. J’ai eu un gros flashback. C’est une chanson qui me rappelle les dimanches après-midis pluvieux à la maison. Quand on prend un gouter-souper tous ensemble avant de retourner à nos devoirs respectifs et nous préparer à une nouvelle semaine d’école.]

Les taxis. On les reconnait à leur couleur : bleu et blanc, rouge et blanc ou bien jaune.  Les deux premières sortes vont dans toute la ville, les jaunes font des allers-retours entre deux quartiers. 

Voilà un taxi. La photo n'est pas de moi.

 Quand je dis qu’il n’y a pas de transport en commun à Libreville, ce n’est pas tout à fait vrai. Les taxis se partagent. Il peut y avoir jusqu’à 5 clients entassés dans une voiture.  Quand on arrête un taxi, il faut lui dire par la fenêtre où on va et combien on propose. En gros, d’un quartier à l’autre, c’est 100FCFA. Si on traverse deux quartiers, c’est 200FCFA. Si le chauffeur est d’accord, il donne un petit coup de klaxon. Si ce n’est pas assez pour lui, ou si ce n’est pas la direction vers laquelle il va, il redémarre sans rien dire. Pour lui faire savoir en avance où on va, on peut lui faire signe qu’on va aller à gauche ou à droite au carrefour suivant. Grace à ça, il ne s’arrête pas s’il voit qu’il ne va pas dans la même direction.

Une fois qu’on est dans le taxi, surtout, on ne stresse pas à cause de la conduite du chauffeur. Il faut lui faire entièrement confiance et se convaincre qu’il sait ce qu’il fait. La ceinture n’est obligatoire qu’à l’avant.  Quand on veut s’arrêter, on dit « arrêt » ou « quelque part ». Il se met automatiquement sur le côté (en général sans prévenir personne). On sort toujours par la portière de droite. Selon l’état du taxi, on peut avoir à l’ouvrir par l’extérieur, en passant le bras par la fenêtre.  On paye à l’intérieur et la monnaie est rendue une fois qu’on est sorti.

Mise en situation : mon trajet matinal, entre Bas de GuéGué et Trois quartiers.  Je prends un premier taxi vers Derrière la Prison. Si je demande plus, il y a des chances qu’il dise non parce que ses autres clients vont ailleurs. C’est 100 F. Ensuite, je prends un autre taxi qui m’amène à Trois quartiers om je travaille. Là, c’est souvent la guerre pour avoir un taxi. Il y a beaucoup de monde, pas de file d’attente. Chacun fait ses propositions aux taxis. Il faut être concentré pour savoir si le coup de klaxon est pour nous ou quelqu’un d’autre. Une fois que je repère un taxi qui fait avec sa main un signe pour dire qu’il va à droite, je fonce dessus. Avec un peu de chance, il s’arrête en face de moi. Sinon, c’est mort, il sera rempli en moins de deux.  Au retour, c’est plus facile. J’ai sympathisé avec le gars qui gère les taxis (qui récupère les taxes journalières). Il m’aide souvent : il m’arrête un taxi et lui ordonne d’aller à Charbonnage (c’est la direction de Bas de GuéGué). Donc je n’attends jamais trop dans ce sens.

Bien sur, quand on prend le taxi à deux, c’est plus dur parce qu’il faut qu’il y ait de la place. On peut aussi demander une course. Là, on paye 1000 ou 2000 FCFA en fonction de la distance, et le chauffeur nous amène où on veut. Je pensais au départ que dans ce cas il ne prenait personne d’autre, mais le contraire m’est déjà arrivé.

Il existe des « bus », des petites camionnettes. Les trajets sont incertains et ne parlons pas des horaires. Floriane et moi en avons pris un une fois ou l’autre. Quand il se trouve qu’il passe quand on cherche un taxi. C’est 100F le trajet.

Les taxis-bus, photo pas de moi non plus

En conclusion, prendre le taxi, c’est un jeu de pari. J’aime bien quand je sors d’un taxi et que j’arrive à rentrer directement dans un autre. J’ai l’impression d’être une vraie pro. On a les plaisirs qu’on peut !


3 commentaires:

  1. Trop coooooooool! Alala ça n'a pas du être évident de t'imposer au début ma louloute si? Moi ça me ferai trop flipper, ou m'énerver je sais pas, mais super de lire tout ça!!!!

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  2. Disons que quand tu te fais passer devant plusieurs fois, tu t'énerves et tu fonces... Ici c'est bats toi, parce que personne ne te laissera sa place ;)

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  3. Tu ne dis pas que quand tu es blanche le taximan s'attend à ce que tu proposes plus et les autres passagers te regardent avec l'air étonné " même les blancs aussi"

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