mardi 26 mai 2015

A Suzanne

mamie
Bonjour!

Je suis toujours là… Je m’étais éclipsée pour vivre deux moments intenses. L’un attendu et préparé depuis longtemps. L’autre, qui m’a prise par surprise…

Tout d’abord, ma grand-mère est décédée début avril et je suis rentrée en France pour assister à son enterrement qui s’est déroulé le weekend de Pâques, dans sa Bretagne natale. C’était un moment triste, bien sur, mais aussi un moment apaisant, joyeux et convivial, passé avec la famille réunie.

Et puis je me suis mariée deux semaines plus tard. Et mon nouvel époux et moi sommes partis en lune de miel en Asie.

Nous sommes rentrés il y a deux semaines au Gabon.

Alors avant de vous raconter le mariage et notre voyage, je voulais dire quelques mots sur ma grand-mère, Suzanne.

Mamie, c’était une Mamie gâteau. Toujours un petit cadeau ou un petit sous à distribuer à ses petites filles. Les weekends où on lui rendait visite, on allait au marché de Talensac avec elle, où on achetait invariablement un rôti de lapin aux pruneaux et des chouquettes. Mmm… C’était trop bon.

Mamie, c’était aussi une coquette. Avant de sortir, un petit coup de peigne, un pschitt de “Sans-bon” au chèvre-feuille et un peu de rouge à lèvre.

Mamie, elle aimait les animaux. Son chien Popotte, qui avait droit à de vrais repas d’abats cuisinés; Caroline la tortue qui vivait dans le jardin et se faisait gâter avec des feuilles de salade; Coco le perroquet bien sur! En liberté dans la maison, bourré de bouts de chocolat, de fruits de toutes sortes, et d’os de poulet; Et puis tous les oiseaux du ciel se trouvant dans les environs. Ils pouvaient être surs de trouver des graines sur le balcon tout au long de l’année.

Chez Mamie, il y avait la télé. N’ayant pas la télé à la maison, moi et mes sœurs profitions au maximum de la télé de chez mamie pour regarder les dessins animés le matin et le journal parlé le soir, voire un film si Papa et Maman voulait bien.

Mamie, c’était aussi Mamie maladroite. On ne se rendait pas compte combien sa maladie devait la faire souffrir moralement. Nous, on s’amusait plutôt de sa conduite saccadée, des mini coups de boule qu’on recevait en guise de bise, du jus d’orange renversé et du coco qui valsait quand Mamie déplaçait son perchoir…

Elle passait tous ses été dans sa petite maison en Bretagne et nous allions lui rendre visite. Tous les séjours se déroulaient de la même manière : visite au bourg pour acheter crêpes, pâté de campagne et langue de bœuf, visite chez Tonton Louis, baignade dans l’eau glacée de Pors Péron, pêche de crevettes et de crabes dans les poulics, messe du Pardon, fest noz, et puis visite à Papi au cimetière. Maintenant, c’est là aussi que je lui rendrai visite à Mamie… A la tombe sous les camélias.

Aussi loin que je m’en rappelle, j’ai toujours vu Mamie avec un sourire aux lèvres, contente de nous voir. Et même les dernières années de sa vie, elle avait toujours ce sourire, qui me faisait pleurer. Je pense que là où elle est, elle continue de sourire.

Bonne éternité à toi, Mamie…

1 commentaire:

  1. Bel article sur notre Mamie. Tu as bien su noter tous ces traits qui lui sont caractéristiques. Notre petite Mimine..

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